Les Seigneurs

Anne-Christine Loranger nous propose ce poème issu de la sagesse chinoise: « Le poème est tiré d’une série télévisée française qui s’appelle La cloche tibétaine (1975). J’ai vu cela toute petite. Le poème est récité par un acteur qui joue Teilhard de Chardin – il semble que ce poème chinois ait été traduit par lui, mais je n’en sais pas plus. Ce poème est resté en moi depuis tout ce temps. Je pense que cela va bien avec votre site.  Les Assis est une excellente description de ce que c’est qu’un Faux Seigneur dont parle le poème. »

D’abord tout en bas il y a les faux Seigneurs
Et je ne parlerai pas de ceux-là
Car ils se croient supérieurs aux Simples

Au-dessus il y a les Simples

Au-dessus des Simples il y a les vrais Seigneurs
Et parmi les vrais Seigneurs,
il y a les Seigneurs de la Parole

Mais la Parole est creuse,
comme un corps sans âme

Au-dessus, il y a les Seigneurs de la Pensée
Mais la Pensée est vaine,
comme une âme inincarnée

Au-dessus, il y a les Seigneurs du Geste
Et le Geste est l’équilibre de l’âme avec le corps

Au-dessus, il y a les Seigneurs de l’Esprit
Et l’Esprit est supérieur au Geste,
car il existe sans être matériel

Au-dessus, il y a les Seigneurs de l’Âme
Parce que leur aspiration est d’être des Simples.

Et parce qu’ainsi le Cercle est refermé.

Hall de Hubert Mensch

HALL

L’Orient appartient à qui vient du large
A ceux qui savent prendre de la hauteur
A ceux qui ont un regard d’aigle
A ceux qui ont compris que le bout du monde n’est pas au coin de la rue L’étroitesse de l’esprit n’est qu’au service de la vie étriquée….
Nous n’aimons que le mensonge, la pommade et l’onction
Nous avons définitivement opté pour le petit, l’inaction, la soumission
L’Art nous le regardons du coin de l’œil subreptice du dérisoire ‘Art mateur’
Le vin, la bière, le tabac, l’alcool  ou le narcotique guident nos vies dans la torpeur…ou alors la vertu, la morale et l’ordre…..il n’y a que des injustes milieux  pour les drogués de tous ordres.
Routards du surplace, spécialistes du mouvement immobile et de la pensée absente…nous roulons à tombeau ouvert vers les chimères du passé.
Nous ne savons pas vivre le Présent emberlificotés par le souvenir et le vain espoir, passion triste des lendemains toujours reportés et jamais vécus.
Nous sommes dans l’imparfait du conjonctif, le confort de la casuistique et du jésuitisme, nous pratiquons l’évitement avec maestria.
Les morts de faim sont devenus les quémandeurs des Restos du cœur.
Allez quittons nos habits d’imposture et de supercherie.
Qu’est ce que tu fais dans la vie ?
Je suis un geignard et DPLG en outre.
Mais quand sortirons-nous de l’ETNA l’école des laves et du magma, des matériaux éruptifs éjectés ?
Je suis un ETNArque camarade et de ma chambre magmatique jaillissent les nuées ardentes du feu nourricier.
Je veux être le cheval de feu, le speilpnir à huit pattes qui mène les chevaliers de l’Apocalypse au-delà des rêves les plus fous.

La vie est un cadeau, osez-donc ouvrir le paquet.

Hubert Mensch (juin 2012)