Les Seigneurs

Anne-Christine Loranger nous propose ce poème issu de la sagesse chinoise: « Le poème est tiré d’une série télévisée française qui s’appelle La cloche tibétaine (1975). J’ai vu cela toute petite. Le poème est récité par un acteur qui joue Teilhard de Chardin – il semble que ce poème chinois ait été traduit par lui, mais je n’en sais pas plus. Ce poème est resté en moi depuis tout ce temps. Je pense que cela va bien avec votre site.  Les Assis est une excellente description de ce que c’est qu’un Faux Seigneur dont parle le poème. »

D’abord tout en bas il y a les faux Seigneurs
Et je ne parlerai pas de ceux-là
Car ils se croient supérieurs aux Simples

Au-dessus il y a les Simples

Au-dessus des Simples il y a les vrais Seigneurs
Et parmi les vrais Seigneurs,
il y a les Seigneurs de la Parole

Mais la Parole est creuse,
comme un corps sans âme

Au-dessus, il y a les Seigneurs de la Pensée
Mais la Pensée est vaine,
comme une âme inincarnée

Au-dessus, il y a les Seigneurs du Geste
Et le Geste est l’équilibre de l’âme avec le corps

Au-dessus, il y a les Seigneurs de l’Esprit
Et l’Esprit est supérieur au Geste,
car il existe sans être matériel

Au-dessus, il y a les Seigneurs de l’Âme
Parce que leur aspiration est d’être des Simples.

Et parce qu’ainsi le Cercle est refermé.